38kg de coke et 18kg de crystal meth saisis: une trafiquante de Terrebonne vendait son stock en télétravail

Une femme de Terrebonne proche d’un leader de gang de rue s’est fait pincer plus tôt cette semaine à sa résidence avec 38 kilogrammes de cocaïne et 18 autres de crystal meth qu’elle aurait cherché à vendre en télétravail.

Alisa Sarkissian a été arrêtée mardi soir, permettant la saisie de cette vaste quantité de drogue.

Trois chefs d’accusation en matière de stupéfiants ont été portés contre la suspecte de 32 ans, qui a comparu mercredi au palais de justice de Laval.

D’après l’acte de dénonciation, l’accusée pourrait avoir commis ses crimes depuis début juin.

Sarkissian a vraisemblablement pris à la lettre une condition de remise en liberté imposée par la cour qui l’obligeait à rester dans sa résidence du boulevard Laurier 24 heures sur 24.

En effet, celle qui est considérée par les autorités comme une fournisseuse de stupéfiants d’importance aurait écoulé son stock... tout en demeurant dans le confort de son foyer.

Alisa Sarkissian «travaillait» jusqu’ici pour Marckens Vilme, leader allégué des Rolling 90’s, qui sont originaires de l’ouest de Montréal et qui sont associés aux gangs d’allégeance bleue.

Comme Vilme est incarcéré en Ontario pour le meurtre d’un Hells Angels, Sarkissian s’occupait désormais de sa «clientèle».

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Télétravail et cocaïne

Avant de lui passer les menottes en perquisitionnant sa résidence mardi soir, la police a d’ailleurs arrêté un client qui venait de sortir de chez elle avec des sacs remplis de 27kg de cocaïne. Il en restait 11 chez Sarkissian.

Il s’agissait de Daniel «Champion» Larivière, contre qui des accusations ont aussi été portées.

Le suspect est perçu comme un «gros joueur» dans le trafic de cocaïne à Montréal, selon nos sources.

Il a été lié dans le passé à une organisation criminelle soupçonnée d’approvisionner les Hells Angels.

Nombreuses fraudes

Alisa Sarkissian est loin d’en avoir fini avec la justice. Elle fait actuellement face à de nombreuses accusations pour une série de fraudes de plusieurs milliers de dollars.

D’après nos informations, elle aurait sévi à travers la province, surtout dans des villes du grand Montréal.

Avec son conjoint et complice allégué, Kevin Jay De Sa Camara, elle aurait fait des commandes auprès d’entreprises par téléphone ou via internet avec des cartes de crédit volées.

«Suite à l'obtention de la marchandise, les transactions sont déclarées frauduleuses par les compagnies de crédit et les commerçants en subissent les pertes», peut-on lire dans un document judiciaire.

En septembre dernier, une perquisition chez Alisa Sarkissian et De Sa Camara a permis de saisir une longue liste de biens possiblement obtenus de façon illégale ou qui sont considérés comme des «produits de la criminalité».

On parle, entre autres, d’une cuisinière extérieure sur mesure équipée d’un BBQ et d’un tracteur à gazon.

C’est sans compter une multitude de souliers, de sacs à main, des vêtements griffés, trois montres de marque Rolex et autres bijoux, qui, ensemble, ont une valeur de près de 280 000$.

Comme la maison d’Alisa Sarkissian pourrait avoir servi à commettre des crimes, une ordonnance de blocage a été émise. En d’autres mots, elle a été confisquée par les autorités.