3 suspects armés arrêtés en plein jour à Lévis: «Ils sont rendus complètement malades»

Vincent Desbiens
La stupeur et l’indignation régnaient toujours chez les résidents d’une petite rue tranquille de Lévis, au lendemain de l’arrestation de trois hommes en possession d’une arme prohibée en plein après-midi, mardi.
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Vers 16h, le Service de police de la Ville de Lévis (SPVL) a mis la main au collet de trois hommes masqués, dont un mineur, qui étaient en possession d’un pistolet de calibre 9 mm chargé à bord d’un véhicule stationné sur la rue des Hydrangées, dans le secteur de Saint-Étienne-de-Lauzon.
«Voyons donc qu’ils font ça en pleines vacances pendant que des enfants jouent dans la rue. Ils sont rendus complètement malades», peine à croire un voisin en colère qui, comme tous les résidents rencontrés par Le Journal, a demandé l’anonymat en raison de la nature des évènements — lesquels, confirme le SPVL, sont liés à la guerre des stupéfiants.
Plusieurs membres du voisinage étaient encore sous le choc qu’une telle scène s’est produite sous leurs fenêtres, la veille.
«Quand j’ai su ça [mercredi] matin, les deux bras me sont tombés. On n’a rien vu ni entendu de tout ça. [...] Bravo à ceux qui ont appelé la police!» souligne un retraité qui habite tout près, en faisant référence aux voisins qui ont signalé la présence d’un individu suspect.

Présence policière
D’autres résidents affirment que l’adresse où l’un des suspects, habillé d’un capuchon, d’un masque et de gants, s’est rendu a été le théâtre de «beaucoup de va-et-vient» de la part du SPVL dans les derniers mois.
«C’est arrivé par moment qu’il y ait deux ou trois autos de police, confie une voisine. Quand la personne qui était probablement visée a déménagé, elle était sous escorte policière.»
Des témoins oculaires soutiennent avoir vu les policiers «fouiller» la maison dans les dernières semaines, la vidant de ses meubles.
«On savait qu’il se passait quelque chose, mais jamais on ne peut se douter qu’on a ce genre de personnes juste à côté de chez nous», fait valoir une femme qui avoue se sentir moins en sécurité dans sa banlieue habituellement tranquille.