3 façons de réduire votre empreinte transport sans vous passer de votre auto


Camille Dauphinais-Pelletier
Ce n’est pas parce que vous devez avoir une auto que c’est impossible de diminuer l’empreinte écologique liée à vos déplacements. Voici des trucs qui peuvent être appliqués par à peu près tout le monde qui souhaite améliorer bon bilan lié au transport, tirés de notre livre Vivre avec une seule planète!
Le transport est le secteur qui arrive numéro 1 dans les émissions de GES au Québec (43,3% du total), et les voitures personnelles pèsent très lourd dans cette empreinte. C’est donc compréhensible qu’on mette souvent l’accent là-dessus dans le discours écolo.
Par contre, on sait qu’il faut des changements à l’échelle de la société pour permettre aux gens de se passer d'une voiture. Difficile d’aller à l’épicerie à pied si elle est à 10 km de chez nous, et encore plus difficile de prendre le transport en commun s’il n’y en pas!
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En attendant que les choses changent, que peut-on faire si on n’a pas le choix d’avoir une voiture? On vous propose les gestes suivants.
(Et bonne nouvelle, ils permettent pas mal tous d’économiser sur vos factures de déplacement!)
1. Rendre votre voiture disponible en autopartage
On commence par un des trucs plus méconnus - rendre votre voiture disponible en autopartage. La plupart des voitures (surtout quand il s'agit du deuxième, ou du troisième véhicule d'un ménage) passent la majorité de leur temps stationnées - il est estimé que les voitures sont généralement garées 95% du temps. Ça en fait, des autos disponibles qui pourraient être mieux utilisées!
Quand vous n'êtes pas en train d'utiliser une voiture, vous pouvez donc la rendre disponible à d’autres. Cela permet à des gens qui habitent près de chez vous de vivre sans avoir à acheter une voiture, ou de ne pas avoir à en acheter une deuxième, par exemple.
Il y a plusieurs façons de rendre votre auto disponible. La plateforme Turo permet notamment de faire cela de façon très encadrée (les assurances sont inclues si le locateur abîme votre véhicule), mais vous pouvez aussi simplement faire une entente avec vos voisins ou avec des proches. Dans tous les cas, n'oubliez pas d'aviser votre assureur, pour que tout soit fait selon les règles de l'art.
Cela vous permet aussi d'arrondir vos fins de mois... même si vous ne ferez peut-être pas 140 000$ par année sur Turo, comme Matthew, un jeune homme de Pointe-Claire qui nous a raconté son histoire (voir vidéo ci-dessous!).
2. Faire du covoiturage
Les déplacements pour aller au travail sont parmi ceux qui sont les plus importants à cibler pour réduire son empreinte écologique liée aux transports, puisqu’on les fait souvent. Même si on habite près du travail, le kilométrage s'additionne au fil des semaines!
Comme ces déplacements sont généralement faits autour des mêmes heures et que plusieurs personnes convergent en même temps vers les mêmes espaces de bureaux, il y a souvent de bonnes occasions de covoiturer.
Vous pouvez consulter ici notre petit guide (gratuit) en ligne pour organiser un covoiturage efficace (et légal).
Encore une fois, il y a moyen d'économiser de l'argent, puisque vous partagez les coûts liés au transport (essence, stationnement, péages).
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3. Réduire ses déplacements
Une très bonne façon de réduire l’impact de ses déplacements, c’est aussi... de moins se déplacer. Ça peut paraître comme une évidence, mais bizarrement, on parle rarement de ça quand il est question de l’impact des transports sur la planète!
Il faut dire qu’on a pris l’habitude de parcourir fréquemment des distances qui paraîtraient inconcevables à d’autres époques. En 2019, la distance moyenne parcourue quotidiennement au Québec était de 44 km. C’est énorme, comme demande en déplacement! Pas surprenant que ça ait un gros impact sur l'environnement.
Voici des trucs pour réduire vos déplacements (sans devenir tout à fait casaniers):
- Regrouper dans une même sortie les achats à faire dans une ville ou un secteur.
- Privilégier les restos, magasins et activités plus près de chez soi.
- Faire du télétravail quelques jours par semaine si c’est possible.
- Dire non aux invitations qui ne nous tentent pas.
D'autres gestes?
On s’est concentrés dans cet article sur les gestes qui peuvent être posés par les gens qui n’ont pas le choix d'avoir recours à leur voiture pour la majorité de leurs déplacements.
Il va sans dire que si vous avez accès au transport collectif ou que vous pouvez faire à la marche ou au vélo certains de vos déplacements, vous pouvez ainsi réduire encore davantage l'impact environnemental de vos déplacements.
Nous abordons toutes ces solutions en détail dans notre livre, avec une panoplie de trucs pour les mettre en oeuvre, ainsi que des comparaisons d'impact pour vous permettre de choisir où mettre vos efforts.