Trois Canadiens sur cinq prêts à boycotter les aliments américains... même si ça leur coûte plus cher

Yannick Beaudoin
La majorité des Canadiens se disent prêts à payer plus cher pour des produits d’ici, privilégiant ainsi l’achat local, en marge de la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis.
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Selon un sondage mené par le Laboratoire des sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie, 61% des quelque 10 000 personnes interrogées à travers le pays seraient ouvertes à l’idée de débourser de 10 à 15% de plus à l’épicerie, privilégiant ainsi l’achat local.
- 61% prêts à payer de 10 à 15% de plus
- 29% prêts à payer plus pour tous les produits
- 31% prêts à payer plus pour certains produits
«On n’a jamais vu ça en 25 ans», a clamé le spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois, en entrevue à LCN.
«C’est sûr que c’est un sondage. Il faut prendre ça avec un grain de sel. Mais ça veut donc dire qu’il y a beaucoup de gens qui sont prêts à payer beaucoup plus pour des produits locaux, des produits canadiens», a-t-il ajouté.
Chose certaine, ce type de réponse des consommateurs représente une excellente nouvelle pour les transformateurs du Québec et du Canada.
Par ailleurs, le sondage révèle aussi que les bébé-boumeurs constituent la génération qui est la plus encline à voir le prix de leur facture d’épicerie augmenter en achetant local.
«Les boumeurs, clairement, ont été interpellés pas mal par les menaces de Donald Trump, les menaces d’annexion, en fait, du 51e État. Je pense que les boumeurs, vraiment, recherchent davantage des produits locaux», clame Sylvain Charlebois.
L’aspect socio-économique n’est toutefois pas à négliger par rapport à cette donnée, puisque les bébé-boumeurs ont souvent un peu plus de moyens alors que les jeunes de la génération Z, par exemple, sont généralement plus serrés financièrement et donc plus sensibles au prix des aliments.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.