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L'article provient de TVA Sports
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25e anniversaire du décès de Maurice Richard: son souvenir demeure bien vivant

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Photo portrait de Marc de Foy

Marc de Foy

2025-05-27T04:00:00Z
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Les légendes résistent au temps. Le souvenir de Maurice Richard demeure bien vivant en cette journée du 25e anniversaire de son décès.

Sans vraiment le réaliser, Maurice Richard a porté sur ses épaules les espoirs de ses compatriotes à une époque où les Canadiens français n’étaient premiers dans rien. Le peuple s’est découvert une identité à travers ses exploits.

C’est au cours de ses 18 saisons dans l’uniforme du Canadien qu’ils ont pris conscience qu’ils pouvaient aussi faire de grandes choses s’ils s’en donnaient la peine.

Les gens aimaient Maurice Richard parce qu’il leur ressemblait. Le Rocket ne s’est jamais élevé au-dessus de la mêlée. Il n’était rien d’autre qu’un joueur de hockey à ses yeux.

C’est ce qui le rendait plus grand que nature pour ses admirateurs. Sur le trophée portant son nom, remis annuellement au premier buteur de la Ligue nationale de hockey, il est écrit : «Ne jamais abandonner».

C’était le leitmotiv de Maurice.

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Un homme du peuple

Jamais il ne laissait tomber ses fans et c’était réciproque.

La suspension que lui a imposée Clarence Campbell, au printemps 1955, a engendré un vent de colère chez les amateurs. Un déclic s’est produit chez les Canadiens français le soir du 17 mars 1955.

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Vous attaquez Maurice, on ne le prend pas et bang!

Il n’y avait plus de fenêtres et de vitrines qui tenaient au Forum et dans les commerces du voisinage sur la Catherine. À la demande du maire Jean Drapeau, Maurice a lancé un appel au calme sur toutes les stations de radio de Montréal.

L’annonce de son cancer, en 1997, nous a peinés comme si c’était un membre de notre famille qui était atteint. On l’a veillé durant les trois dernières années de sa vie.

On était tristes quand on le voyait amaigri et hagard sur les écrans géants aux matchs du Canadien. On était heureux quand il a repris le dessus.

On espérait qu’il s’en sortirait, mais il souffrait d’une forme rare de cancer. La médecine a fait ce qu’elle a pu.

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Cinq jours historiques

Maurice a finalement baissé les bras un samedi soir, journée où il s’était tant de fois illustré pendant sa glorieuse carrière.

À partir de ce moment et lors des quatre jours qui ont suivi, le Québec lui a rendu un vibrant hommage. Il y avait bien de la tristesse, mais on se rappelait surtout les bons moments qu’il nous avait procurés.

On se faisait un honneur de dire qu’on l’avait rencontré en chair et en os.

Je n’ai malheureusement pas eu la chance de voir Maurice Richard jouer. J’ai célébré mes six ans un mois après son dernier match, au printemps 1960.

Mais, par l’entremise de mon père, de mes oncles et des reportages en noir et blanc que l’on présentait sur lui pendant les entractes de la Soirée du hockey, j’ai appris rapidement tout ce qu’il y avait à savoir sur le Rocket.

Mon travail m’a permis de le rencontrer souvent.

C’est vrai qu’il était un homme du peuple.

C’est pourquoi tant de personnes se sont déplacées pour aller lui rendre hommage lorsqu’il a été exposé en chapelle ardente, puis à ses funérailles d’État à la belle basilique Notre-Dame.

On appréciait Maurice Richard de la même manière qu’on aimait Félix Leclerc et René Lévesque et ça ne cessera jamais.

Une icône ne meurt pas.

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