Un jeune de 18 ans tiré devant ses amis l’avant-veille de Noël

Un jeune de 18 ans aurait été tiré devant ses amis dans un appartement l’avant-veille de Noël, car il aurait été traqué par une amie des accusés qui se trouvait à la fête, a mentionné la poursuite à l’ouverture du procès pour meurtre.

«Ce qui devait être une dernière journée de rassemblement avant un nouveau confinement complet est devenu le dernier jour de sa vie», a mentionné M^e Jade Coderre, mardi matin, au palais de justice de Montréal.

Dans la nuit du 23 au 24 décembre 2021, Stenley Guercin a été abattu dans le sous-sol d’un appartement de Mont-Royal lors d’une soirée entre amis.

Plus de trois ans plus tard, Jonathan Guerly Estimé et Léonardo Joseph subissent leur procès devant jury pour le meurtre non prémédité du jeune de 18 ans.

Selon la théorie de la Couronne, des tensions existaient entre la victime et Joseph depuis plusieurs années. 

Alliée à la fête

Dans un message vocal qui sera présenté en cour, l'accusé aurait demandé à Stenley Guercin son adresse six jours avant le meurtre, mentionnant au passage: «On va voir ce qui va se passer».

La nuit fatidique, les accusés «ont décidé de se rendre à la fête sans y être invités, dans le but précis de régler leur conflit avec la victime», a souligné M^e Coderre, qui fait équipe avec M^e Jasmine Guillaume.

Une «alliée» d’Estimé se trouvait déjà au party, selon la poursuite. Bertina Désiré lui aurait transmis une capture d’écran de sa localisation. Elle aurait aussi filmé le sous-sol et le positionnement exact de Stenley Guercin.

La jeune femme aurait même fait entrer Estimé et Joseph à la fête, viendra souligner un témoin qui y avait conduit les deux hommes.

Tiré à bout portant

Les accusés, aujourd’hui âgés de 22 et 21 ans, se seraient ainsi dirigés sans hésitation vers la victime.

Rapidement, Estimé aurait sorti une arme à feu bleue à motif camouflage et aurait tiré à bout portant sur Stenley Guercin, surnommé «Oblack».

Estimé et Joseph auraient déguerpi avant l’arrivée des policiers.

Quelques jours plus tard, Estimé aurait avoué par écrit avoir tiré sur la victime et avoir causé sa mort. Les enquêteurs auraient retrouvé une photo de l’arme à feu envoyée lors de la même conversation.

Le procès, présidé par le juge Alexandre Boucher, se poursuit mercredi.