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L'article provient de TVA Nouvelles

14 cas de rage du raton laveur au Québec: les autorités demandent à la population de signaler tout animal au comportement suspect

Une opération vaccination se mettra en place en avril

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Photo portrait de Mathieu-Robert Sauvé

Mathieu-Robert Sauvé

2025-03-31T23:00:00Z
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Depuis le début de l’année, 14 ratons laveurs porteurs de la rage ont été détectés dans le sud du Québec, dont 6 lundi matin, mais les autorités sanitaires croient pouvoir limiter la propagation en distribuant des vaccins.

«Six nouveaux cas se sont ajoutés ce matin [lundi] à la liste officielle, à la suite de l’analyse des ratons laveurs du canton de Bedford, à Pike River et à Saint-Armand, en Estrie», explique la biologiste Marianne Gagnier, coordonnatrice provinciale de la prévention de la rage au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

Ces cas portent à 17 le nombre total d’animaux infectés par la rage en 2025, ce qui inclut 3 cas identifiés chez les canidés au Nunavik en janvier. Outre les cas observés chez les ratons laveurs en Estrie, les autres cas ont été rapportés à Venise-en-Québec, en Montérégie. Une telle éclosion n’avait pas été observée au Québec depuis 15 ans, alors que 22 cas avaient été rapportés.

Aucun humain n’a été contaminé par cette maladie à déclaration obligatoire qui peut s’avérer mortelle.

La biologiste Marianne Gagnier est responsable de la prévention de la rage du raton laveur au ministère de l’Environnement, de la Lutte aux changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
La biologiste Marianne Gagnier est responsable de la prévention de la rage du raton laveur au ministère de l’Environnement, de la Lutte aux changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Photo fournie par MELCCFP

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Attention raton!

En cette période de l’année, les ratons laveurs sortent de leur hivernation et sont à la recherche de nourriture. «Nous faisons appel à la population pour nous rapporter tout animal au comportement suspect ou inhabituel, nos techniciens se rendront sur place pour le capturer», ajoute Mme Gagnier.

Les animaux morts doivent aussi être signalés aux autorités.

Elle insiste sur un point fondamental: ne jamais transporter un raton laveur, ce qui pourrait avoir des conséquences désastreuses. «Il peut arriver que des gens veuillent déplacer un indésirable aperçu dans leur cour. C’est à éviter absolument», reprend la biologiste. Le déplacement de l’animal pourrait signifier la propagation de la rage dans des secteurs jusque-là épargnés.

Les agents du ministère recueillent les ratons laveurs morts qu'on leur rapporte pour fins d'analyse. Photo MELCCFP
Les agents du ministère recueillent les ratons laveurs morts qu'on leur rapporte pour fins d'analyse. Photo MELCCFP Photo fournie par MELCCFP
Opération vaccination

L’an dernier, une vaste opération de vaccination contre la rage a été menée sur plus de 4000 km2 entre avril et août, alors que 46 000 doses ont été épandues sur le territoire. «Le fait qu’on observe plusieurs cas ce printemps ne signifie pas que la vaccination a échoué. Il faut renouveler les campagnes de prévention, car les jeunes de l’année sont d’importants vecteurs de transmission», précise-t-elle en entrevue au Journal.

D’ici trois semaines – la date précise n’est pas déterminée –, l’épandage se mettra en branle sur une surface encore plus vaste que l’an dernier.

Le vaccin antirabique destiné aux animaux sauvages ressemble à un sachet de ketchup. Lorsqu’il est croqué par les ratons laveurs et autres porteurs du virus de la rage, il se répand dans l’organisme et annule l’effet du pathogène.
Le vaccin antirabique destiné aux animaux sauvages ressemble à un sachet de ketchup. Lorsqu’il est croqué par les ratons laveurs et autres porteurs du virus de la rage, il se répand dans l’organisme et annule l’effet du pathogène. MELCCFP Audrey Crevier

Actuellement, le raton laveur est la seule espèce préoccupante, mais le virus peut se transmettre, par la salive, à tout mammifère. On garde à l’œil les renards et les mouffettes ainsi que les chauves-souris qui demeurent d’importants réservoirs du pathogène.

La dernière éclosion

  • De 2006 à 2009, 104 cas de rage du raton laveur ont été détectés au Québec, tous en Montérégie.
  • 2006: 38 cas
  • 2007: 36 cas
  • 2008: 22 cas
  • 2009: 9 cas

Source: Québec

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