10 ans d’enquêtes: le ménage dans le système de santé

Le patron corrompu du CUSM et son château

L’un des premiers reportages de notre Bureau d’enquête portait sur un cadre du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) qui s’était payé un véritable château. 

Yanai Elbaz avait notamment fait affaire avec des fournisseurs de l’hôpital pour ses plans et détourné des matériaux vers sa luxueuse demeure de Saint-Laurent. 

Moins d’un mois après nos reportages, il était arrêté par l’UPAC en compagnie de l’ancien PDG de l’hôpital, Arthur Porter, pour l’une des plus grosses affaires de corruption de l’histoire du Canada. Ils avaient accepté des pots-de-vin totalisant 22 M$ pour favoriser SNC-Lavalin dans l’octroi du contrat de construction en PPP du CUSM. 

Pendant des années, notre Bureau d’enquête a suivi sa trace et celle de ceux avec qui il a travaillé. C’est ainsi qu’on a retrouvé, sur l’île de Saint-Martin, dans les Caraïbes, un homme d’affaires avec qui il avait investi une partie de sa fortune dans l’immobilier.  

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Enquête sur la COVID

L’équipe du Bureau d’enquête a révélé le premier cas au Québec de COVID-19, tout au début de la pandémie, en 2020. 

Puis une de nos journalistes a travaillé dans la zone rouge d’une ressource intermédiaire pour montrer le drame que vivaient les patients et le personnel. 

• Écoutez l'entrevue avec Jean-Louis Fortin à l’émission de Richard Martineau via QUB radio :

Finalement, nous avons découvert qu’un ancien député et proche de Justin Trudeau avait décroché un immense contrat pour des ventilateurs dans les hôpitaux. Sans oublier les morts que l’on comptait par fax. Une pratique d’une autre époque que François Legault a rapidement promis d’abolir.  

Grandeur et déchéance du Roi des pharmacies

À 36 ans, Jonathan-Yan Perreault était le plus grand propriétaire de pharmacies au Québec. Pratiquement inconnu du grand public, il avait notamment recours à des conventions de prête-noms pour détenir sa quarantaine de pharmacies. 

Après les révélations du Bureau d’enquête, son empire s’est effondré. Il a été radié jusqu’à l’âge de 72 ans pour avoir notamment touché des avantages de compagnies pharmaceutiques, consommé des médicaments, vendu des médicaments périmés et une multitude d’autres entorses à son code de déontologie.   

Primes et spa pour les médecins spécialistes

Prime jaquette, primes pour arriver à l’heure au bloc opératoire, prime réunion, prime oxygène... Notre Bureau d’enquête a levé le voile sur plusieurs primes douteuses octroyées aux médecins spécialistes. La plupart d’entre elles ont depuis été abolies dans la foulée de nos reportages. 

En 2018, nous avions également levé le voile sur une forma-tion offerte aux médecins au Spa Eastman en Estrie, toutes dépenses payées. La prime de 800 $ par demi-journée de formation a elle aussi été mise au rencart depuis.