10 ans demandés pour un mari violent qui a tué sa femme

Erika Aubin
Un mari violent pourrait écoper de dix de détention pour avoir tué sa femme des 20 dernières années dans leur appartement de Laval, en 2020, malgré qu’il lui était interdit de s’en approcher selon un ordre de la cour.
« Nathaniel Albert a laissé ma famille et mes proches psychologiquement effrayés au fil des ans pour finalement nous dévaster complètement. [...] Il a pris tout ce que nous avions », a laissé tomber devant le tribunal André Lambert, le fils de la victime Françoise Côté.
Dans le box des accusés, Nathaniel Albert l’écoutait en fixant parfois le sol. Celui-ci a plaidé coupable en avant-midi à une accusation réduite d’homicide involontaire au palais de justice de Laval.
Le 4 décembre 2020 vers 13h, l’homme de 60 ans avait lui-même composé le 911 pour une assistance médicale pour sa conjointe, à leur appartement sur l’avenue du Havre-des-Îles, dans le quartier Chomedey. Il a d’abord dit qu’elle était inconsciente après un abus de substances.
En arrivant sur les lieux, les policiers ont découvert la femme de 74 ans couchée inanimée au sol avec plusieurs blessures que son mari des deux dernières décennies lui avait infligées.
Elle avait notamment des fractures aux côtes qui remontaient à plusieurs jours, des brûlures près des oreilles, dans le cou et sur les mains ainsi que des blessures faites avec un objet tranchant.
Ce dernier, qui était sous le coup d’une interdiction de contacter sa conjointe ainsi que de se rendre à son domicile à ce moment, avait été arrêté la journée même sur les lieux.
Les avocats de la défense et de la Couronne ont présenté une suggestion commune d’environ 10 ans et 7 mois de pénitencier. Le juge de la Cour supérieure François Dadour souhaite toutefois qu’ils fassent des représentations avant d’entériner cette sentence.
Le dossier revient en octobre pour la suite des procédures.